Valentine Bernasconi. (Université de Zürich / Institut Max-Planck) Voir autrement. Aperçu du langage de la main dans la représentation picturale à travers l’Europe d’hier grâce aux technologies d’aujourd’hui.

Les mains ont une place particulière au sein des œuvres picturales, non seulement pour leurs aspects, démonstration d’un savoir-faire du peintre, mais également pour les gestes qu’elles incarnent et la position qu’elles occupent dans le système narratif de l’image. Grâce aux nouvelles technologies de reconnaissance automatique, il est désormais plus facile d’appréhender un large corpus d’œuvres afin de mieux comprendre l’étendue et la circulation de l’emploi de certains gestes à travers une collection numérisée. Cette exploration se fait cependant à travers l’œil de la machine, une nouvelle appréhension de l’image qui pousse à repenser la manière d’aborder les œuvres et les approches traditionnelles proposées par le domaine d’histoire de l’art. Un travail qui souligne la complexité des nouveaux champs d’étude des humanités digitales, entre l’apport des outils d’intelligence artificielle et les limites de ces derniers.

Biographie :

Valentine Bernasconi effectue sa thèse depuis septembre 2020 au sein du groupe de recherche Digital Visual Studies de l’Université de Zürich, en collaboration avec l’institut Max-Planck à Rome. Son sujet de recherche porte sur le motif de la main dans la narration picturale et son évolution au cours de la Renaissance italienne, ceci au travers de sa reconnaissance automatique grâce à la technologie d’estimation de posture humaine. Diplômée ingénieure en Humanités Digitales de l’École Polytechnique de Lausanne, Valentine bénéficie d’une formation en informatique et en histoire de l’art de l’Université de Fribourg.