Marco Jalla (Université de Genève). Le même… et en mieux ? Éléments d’histoire des usages des copies peintes au XIXe siècle

Cette communication voudrait offrir un nouvel éclairage sur les usages et fonctions de la copie de peinture dans la première moitié du XIXe siècle. La valorisation de l’original et de l’originalité, bien étudiée dans la littérature, dissimule le fait que la copie a connu à la même période ses emplois les plus spectaculaires, à l’image, par exemple, d’un ambitieux projet visant à reconstituer la chapelle Sixtine à Paris. Il n’est pas exagéré de dire qu’on reconnaît alors à la copie le pouvoir de rendre possible des choses impossibles. En nous intéressant à différents cas d’étude français et allemand, nous interrogerons l’idée selon laquelle il est possible de refaire les chefs-d’œuvre… et peut-être même mieux qu’à l’identique ?

Biographie :

Marco Jalla est doctorant en Histoire de l’art à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur les fonctions de la copie de peinture au XIX^esiècle. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, il a suivi une double formation en Histoire (EHESS) et en Histoire de l’art (ENS – TU Berlin). Après avoir enseigné pendant cinq ans à l’université de Genève en tant qu’assistant, il est actuellement chercheur associé en Histoire de l’art à l’Université de Tokyo.

Ouvrage :

« Putting the arts in their place », Artl@s Bulletin,vol. 8, no. 3, 2019

Articles :

« A Case for Map-Making in Art History », Artl@s Bulletin ,vol. 8, no. 3, 2019, p. 4-10

« Here and There: Mapping Raphael’s Paintings and Copies of His Œuvre around 1850 », in Antonie Bassing, Laura Hindelang, Charlotte Matter et Filine Wagner (éd.), Into the Wild: Art and Architecture in Global Context, Munich, edition metzel, 2018

« Copies et copistes face à L’Elite artiste: le cas Xavier Sigalon », Thésis. Cahier d’Histoire des collections et de Muséologie, no. 16, 2014-2015, p. 83-99

« Le portail peint de la cathédrale de Lausanne », in Eikón/Imago,no. 1, 2012, p. 131-156.