Brice Ameille (Sorbonne Université). La tradition des impressionnistes.

Longtemps perçu comme une révolution esthétique qui aurait introduit une rupture radicale dans le continuum de l’histoire de l’art, l’impressionnisme est encore trop souvent isolé des sources picturales qui l’ont pourtant abondamment nourri. Cette communication souhaite donc mettre en lumière les rapports privilégiés qu’ont entretenus, durant toute leur carrière, les « nouveaux peintres » avec la peinture ancienne et, ce faisant, montrer que l’impressionnisme rompt moins avec la tradition qu’il ne contribue à en faire émerger une, jusqu’alors méconnue.

Édouard Manet, Enfant à l’épée, 1861, huile sur toile, 131 x 93,4 cm, Metropolitan Museum of Art, 89.21.2

Biographie

Ancien élève de l’ENS Ulm et ATER à Sorbonne-Université de 2015 à 2019, Brice Ameille est docteur en histoire de l’art. Il enseigne actuellement dans le secondaire.

Ses recherches portent sur l’impressionnisme et le post-impressionnisme, et plus généralement sur toute la peinture française de la seconde moitié du xixesiècle. 

Publications

Les impressionnistes et la peinture ancienne, ouvrage issu de sa thèse à paraître aux Presses de Sorbonne Université à l’automne 2021.

« L’impressionnisme est-il français ? Réflexions sur l’impressionnisme à la lumière de sa réception dans les pays de tradition germanique » (à paraître dans ILCEA, n° 45, novembre 2021).

« Rembrandt, modèle d’un impressionnisme “en noir et blanc” de Degas », communication dans le cadre du colloque « Impressionnisme noir » (à paraître).

« George Moore, du rapin à l’écrivain : l’identité multiple et contrariée d’un Irlandais à Paris », dans Steven Huebner et Federico Lazzaro, dir., Artistic Migrations and Identity in Paris, 870-1940 / Migration artistique et identité à Paris, 1870-1940, Francfort/New York, Peter Lang, 2020, p. 185-197.

« Quand les cafés étaient les meilleurs ateliers », Le Magasin du xixe siècle, n° 9, 2019.

« Euterpe, muse de Degas », dans Véronique Alexandre Journeau et Kim Hyeon-Suk (dir.), L’Instant et l’essence de l’inspiration à la croisée des arts et des cultures, Paris, L’Harmattan, 2019, p. 103-117.

Vingt-huit notices pour le catalogue de l’exposition La Collection Emil Bührle (Lukas Gloor, dir.), Paris, Gallimard, 2019.

« Quand l’ornement devient sujet : le papier peint dans quelques tableaux de la fin du XIXe siècle », La Nouvelle Revue d’Esthétique, 2019/1, n° 23, p. 41-53.

« La vie calme. Chiara Gaggiotti, Delphine D. Garcia, Virginie Isbell, Corinne Pauvert », essai pour le catalogue de l’exposition du Musée d’art et d’histoire-Louis Senlecq de L’Isle-Adam Sur le motif. Chiara Gaggiotti, Delphine D. Garcia, Virginie Isbell, Corinne Pauvert, du 22 avril au 16 septembre 2018, Paris, Éditions Lienart, 2018, p. 6-15.

« La scène de toilette impressionniste : l’intimité (re)trouvée », actes de la journée d’étude des Doctoriales de la SERD du 8 avril 2016 à l’Université Paris 7 (https://serd.hypotheses.org/805).

« L’impressionnisme : cause de la “décadence” picturale, ou antidote ? Une lecture nationaliste de Camille Mauclair », dans Félicie Faizand de Maupeou et Claire Maingon (dir.), Face à l’impressionnisme : réception d’un mouvement, 1900-1950,actes de la journée d’étude du 26 septembre 2013 au Musée d’art moderne André-Malraux du Havre, Mont-Saint-Aignan, PURH, 2019, p. 179-192.

« “Parlez-moi des Hollandais, ils sont les bons peintres” : Réflexions sur les racines néerlandaises du paysage francilien au XIXesiècle », essai pour le catalogue de l’exposition du Musée du domaine départemental de Sceaux, Du romantisme à l’impressionnisme – Paysages d’Île-de-France, du 18 mars au 10 juillet 2016, Paris, Éditions Lienart, 2016, p. 46-59.